Au cours des six premiers mois de 2025, seulement 27 368 mises en chantier ont été recensées en Ontario — un recul significatif par rapport aux années précédentes. Cette tendance compromet sérieusement l’objectif de la province de livrer 1,5 million de nouveaux logements d’ici 2031.
Toronto, principal marché immobilier du pays, a enregistré la baisse la plus marquée avec un recul de 44 % en un an, soit environ 12 575 nouvelles unités. Des municipalités plus petites comme Guelph ont été encore plus touchées, avec une chute de 76 % et seulement 46 nouvelles habitations mises en chantier.
À l’inverse, Ottawa s’est démarquée avec environ 5 150 nouvelles mises en chantier, soit une hausse de 82 % par rapport à 2024. Cette divergence illustre la diversité des conditions du marché dans la province.
Selon les experts, la hausse des coûts de construction, l’augmentation des taux d’intérêt et les retards dans l’octroi des permis expliquent en grande partie ce ralentissement. Ces obstacles freinent les promoteurs malgré une demande toujours soutenue.
« Sans un flux constant de nouveaux logements, l’Ontario risque d’aggraver la crise de l’abordabilité et de manquer ses objectifs à long terme », a averti un analyste du secteur.
Points clés pour l’immobilier et les affaires
- L’offre de logements en Ontario continue de se resserrer, accentuant la pression sur les acheteurs et locataires.
- L’objectif provincial de construire 1,5 million de logements d’ici 2031 devient de plus en plus difficile à atteindre.
- Le ralentissement de la construction affectera l’emploi, les fournisseurs et les revenus municipaux.
- La croissance d’Ottawa constitue une exception positive, mais les disparités entre villes pourraient creuser les écarts économiques.
- Les entreprises du secteur immobilier et de la construction doivent se préparer à des conditions plus strictes et réclamer des politiques de soutien.